le MADLP ET LA GUERRE DE 1914 1918

Si on reprend la date officielle - souvent contestée - de l'invention de la Photographie il s'est donc écoulé entre 92 et 96 ans depuis la découverte de N. NIEPCE. C'est dire que, de nos jours, à la vitesse actuelle, le produit serait devenu vite obsolète. Mais en 1914 des appareils nombreux existent, l'industrie Française est florissante et pourtant c'est un appareil Américain qui sera la vedette de l'Epoque.

LE KODAK AUTOGRAPHIC VEST POCKET

Pourquoi cet appareil, plus qu'un autre, est-il devenu culte pendant la guerre de 14 18 ?

Tout part d'une publicité de PHOTO PLAIT qui donne le nom : "d'appareil du soldat" à ce petit boitier.

Cette affiche tenderait alors à faire croire ( oh maudit marketing déjà !!) que tout soldat Américain venu en France dès 1917 avait dans son paquetage cet appareil : ce qui n'a jamais été prouvé !!

n'oublions pas qu'à l'époque un appareil photographique est cher et qu'au front seuls certains officiers et sous officiers ou soldats passionnés  en disposaient.

la mention "appareil du soldat" disparait

bref historique

 

 

Au début est apparu le Vest Pocket (avril 1912). Sa petite taille en fit un gros succès. Cependant, ce qui allait en faire un véritable best-seller fut l'apparition du modèle Autographic (janvier 1915). Si tous les Vest Pocket utilisaient un film 127, ce qui marqua la différence de l'Autographic  fut l' utilisation d'une pellicule spéciale, sur laquelle il était possible de griffonner quelques mots au moyen d'un petit stylet métallique, au travers d'une trappe dorsale.

Les mots apparaissaient au développement, sans que le film ait été altéré. Les clichés obtenus mesurent 40 x 65 mm. Les bobines ont huit poses. L'obturateur offre la pose à un temps et à deux temps (B et T) et les vitesses 1/25 et 1/50 sec.

Le surnom "Kodak des soldats" ne semble pas venir de son succès populaire, mais des arguments du magasin PHOTO PLAIT (facilement devenus des arguments de vente aux collectionneurs plusieurs dizaines d'années plus tard), reprenant ceux de Kodak.
Il semble évident que nos poilus avaient peu de chance de le posséder. En pleine guerre, ils avaient d'autres soucis (la survie, l'hygiène, le froid, la gamelle !) que la possession d'un appareil- photo et avaient sans doute rarement les moyens financiers de l'acquérir. Et d'ailleurs, où seraient passées toutes ses photos prises par les soldats dans les tranchées, même si on peut en voir de très rares.

 

Mais le surnom ne venait-il pas également des prescriptions de Kodak aux Etats-Unis ? Pendant la Première Guerre mondiale, Kodak lance une campagne publicitaire encourageant les recrues à détenir un tel appareil. Il y est présenté comme un remède à l’ennui dans les camps d’entraînement où les soldats séjournaient avant d’être envoyés en Europe, et un moyen de faire partager leur quotidien à leurs proches. La publicité pour le Vest Pocket, laisserait à penser aujourd’hui que chacun possédait alors son Vest Pocket. En vérité, il semblerait qu’il restât plutôt l’apanage des officiers ou de quelques soldats provenant de milieux aisés.  

 

Malgré l’interdiction officielle de prendre des clichés au front, préservation de la confidentialité des opérations oblige, d’innombrables prises de vue sont réalisées. Certains journaux illustrés tirent même parti de cette profusion d’images en organisant des concours récompensant la meilleure photographie de guerre amateur.

 

En Europe, durant l’année 1915 le Vest Pocket Kodak Autographique est un appareil photographique de poche très à la mode dans les tranchées. Il coûte 65 Francs et beaucoup de soldats originaires des milieux citadins l’achètent ou le reçoivent en cadeau. Doté d’une housse de protection « bleu horizon » qui s’accroche au ceinturon, le « Vest » suit les soldats partout.
Mais dans tous les pays en guerre, le Haut Commandement militaire s’inquiète aussi de cette production photographique et de l’usage possible de clichés, même anodins, par les services de renseignements ennemis. Des ordres sont , tout comme aux USA, promulgués pour interdire la photographie individuelle et l’usage d’appareils photographiques au front.

 

En France en avril 1915, la Section Photographique des Armées est créée. A la même période apparaît le « Press Bureau » Britannique. Le tout début de l'année 1917 voit la création du « Bild-und Filmamt » Allemand. Ces services officiels facilitent aussi le travail de la censure militaire. Malgré l’interdiction, la « photographie privée » est tolérée sur le front et jusqu’à la fin 1918 des soldats et des officiers fixent les instants de leur vie en guerre.
Aujourd’hui ces photos forment et continuer de former nos mémoires visuelles de cette guerre.

 

EXEMPLE D' EPREUVes  PHOTOGRAPHIQUEs du vest pocket

le contexte

il n'y avait, bien sûr, pas que les Américains pour photographier la guerre de 14 18. Des journaux ont même lancé des concours ( l'Exelsior, le Miroir, le Pays de France ) et n'ont reculé devant aucune horreur  pour augmenter leur tirage. C'est l'époque de la création du service photographique des Armées, des premières agences de presse et des envoyés spéciaux.  Les amateurs n'étaient pas aussi nombreux car un appareil photographique était encore cher et l'apanage d'une certaine couche instruite de la population.

sources

http://edu.museedelagrandeguerre.eu/content/103

http://lagrandeguerre.cultureforum.net/t16822-l-appareil-photo-du-poilu

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